Valorisation de biogaz à l’usine d’assainissement de Valenton
Récupération, traitement et injection dans le réseau de méthane fatal issu des boues d’épuration
Depuis plusieurs décennies, dans son usine d’assainissement de Valenton, le SIAAP capte et exploite sur site environ 80 % du biométhane généré par la dégradation des matières organiques contenues dans les boues d’épuration. Aujourd’hui, il souhaite aller plus loin et valoriser les 20 % restant. Il a donc confié à Artelia la conception et l’installation d’une unité de méthanisation et de traitement qui permettra d’injecter ce gaz fatal dans le réseau national.
- SIAAP
- Valenton (France)
- 2019-2021
- Design technico-économique
- Implantation de la future unité d’épuration
- APS/APD/DCE (Marché industriel)
10 K
foyers alimentés en biogaz
9 Kt
d’émissions de GES évités
1,9 M€
de recettes supplémentaires
CONTEXTE & ENJEUX
Parmi les plus importantes d’Europe, l’usine d’assainissement de Valenton traite les eaux usées de l’est et du sud-est du bassin parisien, soit environ 3,6 millions d’habitants. Cette usine récupère déjà une grande partie du méthane issu des boues d’épuration (80 % actuellement) et le consomme sur place pour faire fonctionner différentes installations thermiques du site. Responsable de cette usine, le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) a initié depuis quelques années un programme d’efficacité et de valorisation énergétique plus poussé qui comprend notamment la captation et l’injection du méthane jusque-là inexploité dans le réseau de gaz national.
Collaborant avec le SIAAP depuis plusieurs années, Artelia a contribué à l’élaboration d’un plan directeur axé sur un double objectif : améliorer l’autonomie énergétique du site et valoriser les surplus de biogaz produits. Dans la lignée de celui-ci, nos équipes ont conçu et pilotent l’implantation d’une unité de méthanisation de grande capacité (1 800 Nm3/h), la plus importante construite en France dans une station d’épuration, et des installations permettant d’épurer ce méthane avant son injection dans le réseau.
Cette production de biogaz supplémentaire devrait alimenter annuellement 10 000 foyers, permettre d’éviter l’émission de 9 000 tonnes d’équivalent CO2 dans l’atmosphère et procurer au SIAAP environ 1,9 M€ de recettes issues de la vente.
Crédits photo : AFA+SANAE architecture