Installation d’un FSRU dans le port du Havre
Construction des installations permettant le raccordement d’un bateau usine à la terre afin d’approvisionner le pays en gaz naturel
Le conflit russo-ukrainien a contraint la plupart des pays européens à renforcer leurs infrastructures d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL). Plus rapide à mettre en œuvre que des installations fixes, des navires-usines, permettant la liquéfaction/regazéification du gaz naturel, ont été mobilisés. TotalEnergies a ainsi confié à Artelia l’installation de l’une de ces unités flottantes de regazéification (FSRU) dans le port du Havre et son raccordement au réseau de distribution de gaz d’Engie.
- TotalEnergies
- Le Havre (France)
- 2022-2023
- Avant-projet/FEED
- Maîtrise d’œuvre/EPCM
10 %
de la consommation annuelle française
46 TWh/an
de capacité de regazéification
5 ans
Durée d’exploitation à partir de 2023
CONTEXTE & ENJEUX
Le gaz naturel compte pour environ 25 % des approvisionnements en énergie de l’Union européenne où il est particulièrement utilisé pour le chauffage des bâtiments et les productions industrielles. En raison de la remise en question de l’approvisionnement des pays européens en gaz russe, plusieurs projets ont été lancés en Europe, avec le soutien des États, pour augmenter les capacités d’importation de gaz depuis d’autres pays. Ces approvisionnements doivent toutefois se faire par mer, en liquéfiant le gaz (GNL). Pour le regazéifier à l’arrivée et pouvoir l’injecter dans les réseaux nationaux, le moyen le plus rapide est d’utiliser un navire-usine qu’il faut relier aux infrastructures terrestres.
TotalEnergies a décidé d’aménager un terminal méthanier flottant de ce type (FSRU) dans le port du Havre et de le raccorder au réseau de gazoducs d’Engie (quai de Bougainville). Pour le faire, il a confié à Artelia la réalisation d’une étude d’ingénierie globale sollicitant les multiples compétences du Groupe en industrie, maritime, sécurité et environnement. Cette unité flottante, dont l’affectation pourra être modifiée selon les besoins, permettra de décharger du gaz naturel liquéfié à très basse température, de le porter à température normale sous pression, puis de l’injecter dans des stockages terrestres et les réseaux de pipelines. Cette installation devrait couvrir 10 % de la consommation française en GNL.